Libération animale et images sexistes <



Libération animale et images sexistes

Le sexe fait vendre. Car ce sont les hommes qui consomment. Le statut des femmes est alors d'épauler les hommes, de consommer afin de plaire aux hommes et de renforcer la consommation de ceux-ci.

Si l'on ne veut donc pas tomber dans un cercle vicieux, il faut abolir la marchandise pour que les animaux ne soient plus des marchandises. Car le capitalisme ne fait pas de différence entre un meuble et un animal.



Qui dit sexe dans cette société dit contrôle de la sexualité des femmes. Une publicité attire d'autant plus l'attention des hommes lorsqu'elle conforte le rôle des femmes en tant qu'objet.
Ici le parallèle est évident : la publicité pour Babette revendique très clairement un côté sado-maso. De même pour la photo avec Ovidie, actrice de films X se revendiquant d'auteurs d'extrême-droite après avoir été l'égérie d'une pornographie "intellectuelle d'extrême-gauche".




L'association américaine PETA revendique l'utilisation d'images "sexe" et de happenings utilisant des femmes dénudées.
Les femmes mises en avant correspondent systématiquement au stéréotypes des fantasmes masculins de base.



A gauche une publicité pour un parfum pour femme, à droite une de PETA.
Les mêmes bouches ouvertes pour les deux femmes, les mêmes mises en valeurs des poitrines, et à cela s'ajoute le statut d'animaux-objets: au lieu d'un animal libre dans la nature (comme il se doit) on a un lapin version "animal de compagnie".



La femme a une image "naturelle".
Dans une même logique, PETA peut mettre en avant la verdure comme l'industrie laitière le lait.



Aucune partie du corps de la femme n'échappe à la mise en avant publicitaire.
Le corps doit être objet dans son intégralité pour satisfaire les fantasmes des hommes mais également des femmes ayant accepté l'ordre patriarcal.



A gauche une publicité pour le jambon Madrange, société habituée à l'utilisation de stars.
A droite des pin-ups pratiquant une bataille de polochons dans une publicité de PETA.




Les jeux de mots sont nombreux lorsque le sexe est abordé.
On parle de fourrure inattractive en allusion au poils du pubis, des jeux de mots sur le fait de ne "pas pouvoir venir" sexuellement pour une soirée où le cow boy responsable du bétail "n'a pas pu venir", ou encore au sujet du rodéo et de l'acte sexuel que personne n'aime le fait de tenir huit secondes.
PETA ne recule même pas devant le jeu de mots "poulettes" / poulets!



Le fond de cette logique est indigne.
Cindy Crawford posant pour PETA n'a pas hésité à assumer par la suite le fait de porter de la fourrure afin de continuer à amasser du capital. Car si tout est marchandise, pourquoi s'encombrer d'une "mode" qui au fond dérange?
Quant aux animaux, ils sont presque l'alibi de cette mode, quant ils ne sont pas présentés sans aucune dignité, comme ce renard décharné.

Les femmes sont des objets et les animaux aussi, et cela doit cesser. Il faut refuser les règles du spectacle et du nihilisme pragmatique pour faire avancer une cause de plus en plus dénaturée au final.