La condition animale dans l'agrobusiness


Une politique organisée de tests généralisés et assassins.

La condition animale ne doit plus rien au hasard. Tel pouvait être le cas de par le passé, dans des moments où l'humanité survivait difficilement. Mais aujourd'hui le mode de production capitaliste a tout organisé dans la société: de la base de la production jusqu'au dernier stade de la consommation.

Dans ce processus, les animaux ont été transformé en pures matières premières. Pour le capitalisme, les animaux doivent servir le processus de production et de consommation; leur utilisation est systématique et jusqu'au boutiste. Le fait que la gélatine, issue des os des animaux, se retrouvent jusque dans les chewing-gums, montrent à quel point le capitalisme utilise de manière rationnelle (pour lui) ses "matières premières".

La justification de la transformation des animaux en biomachines repose selon certains chercheurs - ceux liés à l'industrie - sur le fait que la science ne pourrait se passer des tests. En omettant naturellement de préciser que des centaines de milliers de tests ont déjà été fait, que la concurrence entre entreprises produit davantage de tests, et surtout qu'il existe la possibilité de ne pas avoir besoin d'effectuer ces tests.

Sans même parler des différences anatomiques et physiologiques essentielles entre les humains et les animaux. De nombreuses ressources médicales ont été retardé en raison de leurs tests non probants sur les animaux (digitaline, morphine, le chloroforme, le fluor, la pénicilline...).

Dans les années 1960, la thalidomide, un médicament anti-nausée pour femmes enceintes, a amené la malformation de dizaines de milliers d'enfants dans le monde. Les tests avaient été effectué sur les rats et n'ont pas montré les effets secondaires sur un être humain.

Ce qui est logique car un être humain et un rat possèdent des différences physiques évidentes. Mais la seule réponse de l'agrobusiness dans sa logique est: davantage de tests! Plus de tests auraient montré la nocivité!

C'est par exemple ce qu'affirme l'organisme "Groupe interprofessionnel de réflexion et de communication sur la recherche" (site : ici), qui est une association régie par la loi de 1901 dont les membres sont les... entreprises privées et les établissements publics français de recherche biologique.

L'organisme a naturellement créé un "comité d'éthique", comme d'autres organismes prônant l'utilisation systématique des animaux "de laboratoire" (un exemple: l'American Association for Laboratory Animal Science, ici).

Mais tous ces organismes sont liés à l'industrie. La Research Defense Society du Royaume-Uni (site ici) annonce clairement la couleur: l'ennemi, ce sont les défenseurs radicaux des animaux: les vegans (voir le point 17 de leur FAQ, ou bien encore les remerciements au gouvernement anglais pour le Animal Rights Extremism Act du 30 juillet 2004 contre les extrémistes des droits des animaux, qui ont entre autres "causé" en six mois l'arrêt par 50 entreprises de la fourniture d'animaux aux laboratoires).

A propos de la thalidomide, la société affirme par exemple que si cela avait été su à l'époque, des tests auraient dû tout simplement être effectué sur des animaux enceintes.

C'est le serpent qui se mort la queue. La seule réponse scientifique de ces charlatans est: plus de tests.

La Research Defense Society affirme que (selon elle) 50 millions d'animaux subissent dans le monde des tests. Dans son hypocrisie cet organisme reconnu affirme même que la vivisection est rare, qu'elle serait le pur équivalent de la chirurgie.

C'est naturellement un mensonge. Les tests sur les animaux consistent ni plus ni moins en de la violence directe, que l'on peut appeler vivisection.

La destruction massive.

La consommation de viande a explosé des trente dernières années. Les statistiques sont formelles (celles de l'office national interprofessionnel des viandes, de l'élevage et de l'aviculture ici toutes les statistiques de production et de consommation).

Le fait est que la viande vient d'être vivant. Qui ne sont pas simplement arrachés à la nature pour satisfaire des "besoins", mais qui ont au contraire une vie programmée depuis leur naissance pour correspondre aux exigences de la production.

Il ne s'agit pas seulement du fait que la mort soit donné à l'animal. La vie lui est arrachée aussi. Le véganisme ne combat pas seulement la mise à mort (inutile) des animaux : il s'agit d'un combat pour la vie, pour le droit des animaux à avoir une existence correspondant à leur vie naturelle.

L'élevage industriel, intensif, des animaux, est une torture organisée de manière industrielle. L'estimation en France, en milliers de têtes et en 2002, de l'abattage redressé de vaches est de 2043, de génisses 563, de jeunes bovins 908, de boeufs 335. C'est-à-dire que chaque année des centaines de milliers d'animaux naissent, "vivent" uniquement pour mourir.

Sans que jamais ce fait n'apparaisse à un moment ou à un autre, que ce soit à l'école ou dans les médias. Les animaux meurent en secret. Leur existence est seulement acceptée par ceux qui profitent de leur vie condamnée à la mort (voir le site annuaire international sur la viande MHR, qui propose également une histoire de la production de viande en France (ici).

Aujourd'hui la production mondiale de viande bovine, veaux et gros bovins, est égale à 57,7 millions de tonnes d'équivalent carcasse (Mtec) en 2002. Les quatre premiers producteurs (Etats-Unis, UE, Brésil et Chine) représentent 56 % de l'offre mondiale en 2002 (21 % pour les Etats-Unis, premier producteur et 13 % pour l'UE, second producteur).

En France si le chiffre des vaches laitières est passé, en milliers de têtes, de 4841 à 4038 de 1991 à 2002, pour la même période le chiffre des vaches allaitantes est passé de 38416 à 4225.

Quand on voit ces proportions, il ne faut pas s'étonner que le centre d'information des viandes travaille avec TF1 et que ses informations "nutritionnels" soient "largement distribué en points de vente, pharmacies et cabinets médicaux." (site ici)

L'élevage industriel doit, comme toute société capitaliste, élever sa productivité. Les poulets sont à sept semaines deux fois plus gros qu'ils ne devraient l'être avant d'être massacré au bout de quelques semaines seulement sont un bel exemple d'une industrie partisane de la suralimentation, les hormones de croissance, des mutilations (des becs par exemple), la castration (des porcs par exemple, dans un souci gastronomique), de la lumière artificielle, des farines animales...

Les 50 millions de poules pondeuses françaises sont dans des cages, par 5, avec l'équivalent d'une feuille de papier A4 par poule, sur un sol de grillage en pente...

Les deux millions de veaux enfermés dans des caisses isolées et si étroites qu'ils ne peuvent se retourner, avec un sol de lattes de bois sur lequel ils ne peuvent se coucher, et leur alimentation les rend anémiques pour que leur peau reste blanche...

L'industrie ne s'intéresse pas au fait qu'un porc soit aussi intelligent qu'un chien, sauf dans la mesure où cette qualité animale peut se réveler un défaut pour l'industrie. Il faut alors contrer les tendances naturelles de l'animal, en pratiquant de manière généralisée la castration à froid, l'extraction des dents ou la mutilation des oreilles. Naturellement pour le "bien-être des animaux".

De la même manière, la souffrance des centaines de milliers de poissons pêchés chaque année en France est purement et simplement niée. Les animaux de la mer ne sont même pas reconnus comme des êtres ayant une conscience, éprouvant de la douleur. La mer est simplement comprise comme une productrice d'aliments n'attendant que d'être pêchés.

Le véganisme affirme une autre éthique, le véganisme affirme que c'est la compassion qui doit avoir la primauté dans le rapport de l'humanité avec les animaux. Car l'être humain est lui-même issu du règne animal, lui-même est un animal ayant suivi un autre parcours, ayant développé d'autres facultés. Il est ainsi de la responsabilité de l'humanité d'assumer le bien-être des animaux et de la nature, d'assumer ses responsabilités envers la planète.