GenOway, le profit sur le marché du "rongeur génétiquement modifié"


GenOway, le profit sur le marché du "rongeur génétiquement modifié"



Quand on voit ce qui se cache derrière le pseudo discours du "progrès" et de la soit-disante amélioration des conditions de vie des animaux, on ne peut que vouloir un changement global.

Sur le site Capital.fr, le directeur général et financier de Genoway, fournisseur de lignées de souris et rats génétiquement modifiés ne pratique pas l'hypocrisie: "Il s'agit pour nous de passer du stade de la production artisanale de souris et rats génétiquement modifiés à un stade industriel".

Qu'est-ce qu'un "rongeur génétiquement modifié"? Eh bien si les OGM sont interdits en France, on peut légalement modifier les gènes d'un être vivant comme les souris, ce que fait l'entreprise Genoway. Modifier, ou détruire. Pour produire des mutants, des êtres qui vont souffrir, de par leur modification génétique comme par les expériences, au nom de la "science".

Le patron et fondateur de Genoway explique que son entreprise profite du "marché colossal des animaux de recherche pour les laboratoires pharmaceutiques" et "de grands laboratoires mondiaux, dont Pfizer, Glaxo Smith-Kline, BMS ou Servier ont déjà signé des contrats pour incorporer nos produits dans leurs programmes de recherche..."



Genoway a été fondé en 1999 par un Français, un docteur en Biologie Moléculaire et Cellulaire, et cette entreprise lyonnaise travaille avec 50 entreprises biopharmaceutiques et 175 instituts de recherches de 22 pays. Parmi les laboratoires on retrouve Pfizer, Glaxo Smith-Kline, BMS ou Servier. Elle vise en effet l'industrie pharmaceutique, des instituts de recherche, l'industrie agroalimentaire ou agrochimique...



L'entreprise se vante que son "catalogue" dispose de "30 modèles standardisés". Le prix de vente de chaque animal va de 50 à 100 euros. Les profits, sur le dos des animaux, et pour cela Genoway a "incubé" pendant deux ans à l'ENS Lyon, c'est-à-dire qu'elle a profité des moyens techniques et financiers de l'Etat français.



Le fondateur de Genoway ne le cache d'ailleurs pas: "C'est à l'ENS Lyon que j'ai produit mon premier modèle animal. J'ai participé à la création du centre de Transgénèse de l'ENS Lyon. De tout ceci a émergé le projet de créer l'entreprise genOway (...). L'ENS Lyon nous a apporté bien plus qu'une aide ! Elle nous a véritablement permis d'exister et de vivre pendant les premières années de création de genOway. Elle nous a proposé un hébergement et a même effectué une extension des locaux pour suivre notre croissance. L'ENS Lyon nous a également offert une grande souplesse vis-à-vis des accords, notamment en ce qui concerne l'accès aux équipements, la possibilité de paiements progressifs... Nous avons aussi bénéficié de son environnement scientifique."

Dans la bataille pour le profit, le passage en bourse était évidemment obligé.



Au moment de ce passage, sur le marché Alternext dédié aux petites et moyennes entreprises, le fondateur de Genoway expliquait: « L'introduction en bourse est un moteur important pour renforcer notre offre et nos positions commerciales ; elle nous permettra de soutenir le très fort rythme de croissance de notre société. Elle nous offre une flexibilité stratégique accrue pour poursuivre notre expansion commerciale aux Etats-Unis et au Japon et enrichir le catalogue de solutions offertes par genOway.»