Al Gore: Une vérité qui dérange


Al Gore: Une vérité qui dérange


La destruction de la planète atteint de telles proportions que même au coeur du système capitaliste responsable de tout cela, des voix s'élèvent pour tenter de "sauver la baraque".

Al Gore, ancien vice-président des USA, a ainsi eu un grand succès avec son documentaire de 94 minutes intitulé "Une vérité qui dérange", qui traite du réchauffement climatique.



Le documentaire n'est pas révolutionnaire en soi: il ne fait que présenter des vérités reconnues par tous les scientifiques. Al Gore se fait leur porte-parole en présentant les conséquences les plus spectaculaires voire dramatiques du réchauffement climatique.

Il présente différents points du globe, montre les conséquences du réchauffement climatique, donne des chiffres, le tout à la manière d'un showman américain, Al Gore essayant de rendre le tout plaisant et pas ennuyeux, ce qui donne au documentaire un style particulier.



Les slogans du film visaient clairement à faire prendre conscience qu'il faut vite réagir : « Un avertissement au Monde », « Nous sommes tous sur une fine couche de glace », « De loin le plus terrifiant film jamais vu », « Le film le plus effrayant cet été est celui où vous êtes le méchant et le héros ».

Mais cela ne veut pas dire que les dominants acceptent ce message. Le sénateur de l'Oklahoma James Inhofe, responsable de l'environnement au Sénat et grand pourfendeur de l'ELF (Front de Libération de la Terre), a par exemple affirmé que « le réchauffement global est le plus grand canular jamais commis sur les Américains ». Le président des USA, Bush, a déclaré que « nous devons rester sceptiques quant au fait que les gaz à effet de serre sont causés par l'humanité ou de causes naturelles ».





Le documentaire d'Al Gore n'est au fond qu'une conséquence de la situation dramatique, situation qui force les dominants à tenter de réévaluer la situation et à agir afin de tenter une nouvelle évolution du capitalisme.

Mais tant que la course aux profits domine, tant que le rapport à la nature n'est pas compris différemment, tant que le véganisme ne prédomine pas dans nos rapports avec la planète, aucun changement essentiel ne sera pas possible.