ISLANDE LA PLUS GRANDE ZONE VIERGE EN EUROPE DE L´OUEST EN DANGER


ISLANDE LA PLUS GRANDE ZONE VIERGE EN EUROPE DE L´OUEST EN DANGER


Le gouvernement actuel en Islande, faisant peu de cas de la préservation de la nature, favorable à l´industrie lourde et offrant une énergie électrique à bas prix, attire des prospecteurs étrangers.

Ainsi, l´entreprise nationale de ressources énergétiques Landsvirkjun fait actuellement construire à Karahnjukar à l´est de l´île, en compagnie de l´entreprise italienne Impregilo, un gigantesque barrage (à Karahnjúkar, il sera de 193 mètres de haut et le réservoir d´eau de Halsalon couvrira 57 km2).

Ce barrage doit assurer l´alimentation d´une immense usine d´aluminium (d´un coût de 1,2 milliard de dollars et produisant 322.000 tonnes d´aluminium par an) que l´entreprise américaine Alcoa est en train de construire dans un des fjords de l´est.

On prévoit d´ailleurs de construire plusieurs centrales, les projets ne manquent donc pas. Il est vrai que les sources d´énergies potentiellement utilisables en Islande sont considérables, mais il faut savoir comment cette capacité est évaluée et à quel prix.

Le domaine du haut plateau n´est pas entièrement désertique, comme certains veulent nous le faire croire.

Dans l´est justement, où l´on construit l´usine de Karahnjukar, la végétation s´étend du pied du glacier jusqu´à la mer, ce qui est rare en Islande ; de vastes étendues de verdure et de végétation seront inondées avec la construction de la centrale électrique.

Et ce qui ne disparaîtra pas sous l´eau sera détruit par l´érosion éolienne.



La rivière glaciaire charrie des tonnes et des tonnes de sable très fin et, après la formation du lac nécessaire à la station hydroélectrique, ce sable fin ira s´amasser sur les bords du lac ; le vent le prendra ensuite à son service et s´en servira comme d´un couteau sur les étendues de verdure.

De même, une soixantaine de chutes d´eau et des terrains où se rassemblent des troupeaux de centaines de rennes et où nichent les oies à bec court vont être submergés. Cette région est située sur une ceinture volcanique encore active et témoigne d´une activité géologique unique comportant encore des marques de formation de la terre par la glace et le feu.



Le 1er août 2001, l´Agence nationale de la planification d´Islande qui conseille les autorités en matière de développement urbain, économique et technologique a prononcé son verdict : « les conséquences à moyen et à long terme du barrage sur l´écosystème islandais sont telles que nous désapprouvons le projet de construction. »

Or, le rapport est resté lettre morte car le 20 décembre 2001, la ministre de l´Environnement approuvait le début des travaux.

En outre, la fonderie qui devra être mise en marche en 2007 n'a toujours pas reçu de permis de construire.

Cependant, le projet est considéré comme acquis par les autorités ainsi que l‚opinion publique. La prevue en est que les travaux d´infrastructure sont largement avancés.



La construction de la centrale hydro-électrique à Karahnjukar est une catastrophe écologique sans pareil dans l'Occident.

Nous, les écologistes islandais et nos amis étrangers, n'accepterons jamais ce vandalisme, ce viol de la nature, et nous avons l'intention de l'arrêter.