Ecocide, capitalisme, véganisme, révolution Le fondement du capitalisme c'est de s'approprier le travail pour produire des marchandises, et ainsi accumuler le profit. On a mis l'accent sur les conséquences humaines, ce qui a été une chose juste. Mais on a mis du temps à prendre conscience que la planète payait également un lourd prix. C'est ce qui fait que chaque semaine 200 000 hectares de forêts disparaissent. Car le capitalisme ce n'est pas que l'industrialisation, c'est aussi le productivisme. On ne produit pas de manière rationnelle, planifiée, pour avoir ce dont on a besoin en faisant attention à ce que la nature soit troublée la moins possible ou pas du tout. On produit pour produire, pour le profit. ![]() Comme ces voitures. 600 millions de voitures individuelles circulent chaque jour sur terre (en 2002) et 42 millions de nouvelles unités sont produites chaque année. Il y a entre 600 et 800 voitures pour 1.000 habitants dans les pays capitalistes. Mais comment faire autrement? Les villes capitalistes sont faites ainsi que pour y vivre on a besoin d'une voiture. Le capitalisme impose son mode de vie. Le système international érigé par le capitalisme est pervers : les pays du tiers-monde sont exploités et les gens là-bas sont condamnés à être "fascinés" par le mode de vie capitaliste qui apparaît comme l'espoir d'une vie décente. Si les religions existent toujours, la consommation joue également un grand rôle idéologique. ![]() Ainsi le parc automobile mondial de 500 millions de voitures en 1999 sera d'un milliard de voitures d'ici 2020. Et cela en raison du mode de vie capitaliste, certainement pas du "modèle américain": si la population mondiale avait autant de voitures que les Français en ont, il y en aurait trois milliards sur la planète. ![]() La pollution, le productivisme, l'utilisation de la planète, de la nature, de l'environnement, des animaux, sont les mêmes dans tous les pays. Il faut 0,35 kg de pétrole pour produire 1 kg de verre, et la nationalité du pétrole ou du verre ne change rien en cela. Ce qui compte c'est le profit, qui motive tout. Tous les capitalistes agissent selon les profits, qu'ils soient iraniens ou français, nord-américains ou indiens. Le style est différent - le mode de vie est le même. Critiquer les McDonalds est une chose facile et souvent teinté de chauvinisme, et fait oublier que 25% des cours d'eau d'Europe occidentale et méridionale sont pollués à un niveau extrême. ![]() Et si Bové critique McDonalds, pourquoi ne critique-t-il pas les élevages intensifs d'animaux, qui ont à la source de la majorité de la pollution des eaux? Il devrait pourtant connaître l'exemple de la Bretagne, où l'élevage massif des porcins amène une pollution catastrophique. Mais comme il ne critique pas le capitalisme, il ne peut pas comprendre la dimension de l'écocide. Ni Bové ni les gendarmes Formateurs Relais Enquêteurs Environnement ne peuvent aller au fond des choses. ![]() On sait ainsi que depuis 1945 plus de terres sont devenus agricoles que dans les 18ème et 19ème siècles réunis. Mais une fois qu'on a dit cela on a rien dit si l'on ajoute pas que la production d’un kg de céréales nécessite environ 100 l d’eau alors que celle de viande nécessite justement 2000 à 15000 l d’eau. Et on ne peut pas comprendre ce phénomène si l'on ne saisit pas l'importance de l'agro-business. ![]() Ceux qui détruisent la planète ont des noms et des adresses. Ce sont des gens réels, ayant une existence réelle, qui amènent à l'existence de choses réelles. Les capitalistes veulent des profits sur tout, et même sur le temps qu'il fait. Il existe des bourses sur la météo, les instruments financiers dérivés météorologiques. Sans hypocrise ces capitalistes de la météo partent du principe que près de 50% de l’activité économique est affecté par les conditions climatiques; le Département du commerce des Etats-Unis estimait qu'en 1997 22% des 9000 milliards de dollars du PIB américain étaient directement sensibles à la météo. Des réalités qui montrent l'hypocrisie du discours sur le manque de moyens au moment du tsunami d'Asie du Sud-Est. ![]() Mais quel est le mode de vie capitaliste? On ne peut pas le connaître abstraitement, il faut lutter contre lui pour le connaître à fond. Il faut connaître les mécanismes du capitalisme pour en saisir les ressorts qui poussent les gens à défendre le mode de production capitaliste et la consommation qui va avec. Aucune révolution ne peut être faite si même ceux qui ne sont pas capitalistes défendent la consommation de type capitaliste. ![]() Quel est l'avenir? L'écocide peut vaincre, mais la planète se défendra inèvitablement, pour se maintenir en équilibre. Le réchauffement de la planète il y a 250 millions d'années a provoqué l'extinction de 90% des espèces juste par une augmention de dix degrés. Partant de là nous avons un exemple parlant de ce qui nous risque de nous attendre. Si les témpératures continuent d'augmenter, d'ici une centaine d'années les déserts grandiraient dans de grandes proportions, provoquant des migrations massives des populations humaines comme animales, qui ne s'adapteraient que difficilement. Même une climatisation massive ne ferait que renforcer la catastrophe par la consommation d'électricité et les gaz à effets de serre qui s'en dégagent. Les fontes des glaces amèneraient des inondations massives Seules les bactéries survivraient, ramenant le processus de l'évolution à son point de démarrage. ![]() ![]() |